19 Décembre 2020
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En juin 2003, dans le numéro d’édition 269 du Journal Terra e Mar, j’ai raconté mon expérience personnelle lors du premier échange scolaire effectué par ma classe d’élèves du cycle préparatoire de Vila Praia de Âncora dans le cadre du jumelage entre les villes de Caminha et Pontault-Combault. À cette époque, on célébrait le 25e anniversaire du jumelage entre les deux villes.
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Pour une meilleure compréhension des faits, je transcris en entier la note:
Promenades scolaires - Pontault-Combault - « Un grand merci »
Le 25 avril 1984.
Ce jour-là à 8 heures du matin, outre la célébration du 10ème anniversaire de la Révolution des œillets, un groupe de 19 élèves du cycle préparatoire de Vila Praia de Âncora a commencé un rêve qui allait durer 18 jours.
Pour beaucoup d’entre nous, c’était la première fois que nous quittions nos maisons, notre cercle familial. Il y a 19 ans, nous n’avions que 12 ans, nous étions des enfants... Peut-être des petits héros, vu les conditions de l’époque.
La vie était différente, les difficultés de nos parents étaient différentes.
Pourtant, notre esprit était celui de l’aventure et nos parents ont eu le courage de nous confier entre les mains de la professeure Orlandina et du professeur Barroso.
Ils me manquent. Surtout le professeur Barroso, parce que je ne l’ai jamais revu.
Ils ont été nos parents pendant 18 jours magiques.
Je n’oublie pas non plus le chauffeur de bus, je ne me souviens pas de son nom, mais il nous a beaucoup aidés, il était originaire de Ponte da Barca, tout comme le bus qui appartenait à cette municipalité.
Je reste en contact avec presque tout le groupe, certains continuent de vivre à Vila Praia de Âncora, d’autres travaillent et ont fait leur vie ailleurs, mais nous faisons tous partie de l’histoire du jumelage entre Caminha et Pontault-Combault.
Nous étions le premier groupe d’enfants de Vila Praia de Âncora qui sommes allés en France, d’autres nous ont suivis.
Mais, comme pour tout le reste, les premiers sont toujours les premiers.
Pendant mon séjour à Pontault-Combault, j’ai séjourné chez des émigrés portugais. J’ai eu de la chance parce que d’autres ont été accueillis par des familles françaises.
Pour moi, la langue n’a pas été un problème, dans la maison de Julia, João et leur fille Paula, j’ai senti même à 12 ans que c’était des amis, des gens sympathiques.
Mes souvenirs de cette expérience sont nombreux : les promenades à Paris et dans les environs, les cours au collège français, les nombreuses nouveautés que j’ai vues.
Surtout ce qui m’a le plus frappé, c’est l’énorme bonheur avec lequel nos compatriotes émigrés nous ont reçus. Je me souviens parfaitement d’une fête organisée par la communauté portugaise, ainsi que de la grande hospitalité des Français.
Quant à Julia, João et Paula, ils sont venus chez moi l’année suivante pour passer les vacances d’été. Quand ils sont revenus en France, je suis allé avec eux, j’ai passé une autre saison à Pontault-Combault.
Cette histoire s’est répétée pendant encore quelques années ; ils venaient ici, et moi et mes parents retournions à Pontault-Combault.
Aujourd’hui, 19 ans après, Julia et João ont vendu la vieille maison qu’ils avaient dans une petite paroisse de Vila Nova de Cerveira, d’où Júlia est originaire, et ils ont acheté un appartement moderne à Vila Praia de Âncora, à côté de la maison de mes parents.
Ils sont encore en France, sûrement pour une courte période, parce que la vieillesse, comme dit Julia « sera de la passer sur la plus belle plage du monde »
(devinez, lecteurs, le lieu ...).
Ici, ils veulent se reposer d’une longue vie professionnelle à Pontault-Combault.
Cette histoire (vraie) que je raconte, vous la devez à ces jours d’avril et mai 1984, lorsque enfant, José Gaspar, a été accueilli au sein de cette famille.
Un message amical à tous les habitants de Pontault-Combault, félicitations à tous pour le 25e anniversaire du jumelage de Pontault-Combault avec le village de Caminha.
A Julia, João et Paula un grand merci...
José Gaspar/2003
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Continuons l’histoire, 17 ans se sont ajoutés aux 19 années précédentes nous étions en 2003, soit 36 ans que l’histoire que j’ai transcrit s’est déroulée ...
Aujourd’hui, je pense encore à l’énorme expérience que ces enfants, où je m’inclus, ont eue dans la lointaine année de 1984, à l’âge de douze ans, des aventuriers et surtout quelle responsabilité pour les enseignants de l’époque, sans parler de nos parents qui leur ont confié leurs enfants si jeunes.
Un message spécial pour la professeur Orlandina qui, je pense, se trouve en pleine santé et aussi pour le professeur Barroso, dont je n’ai pas de nouvelles. Pour le conducteur, dont je ne connais pas son nom mes salutations et remercîments.
Quant à Julia et João, ils ont fait ce qu’ils ont dit qu’ils feraient, ils ont déménagé à Praia de Âncora et sont restés ici, la vieillesse est venue, ils ont demandé le soutien et l’aide des équipes pour le soutien à domicile du Centre social et culturel de Vila Praia de Âncora, où je suis moi-même un collaborateur, aujourd’hui Julia est encore ici … avec une certaine faiblesse, João malheureusement et après une maladie rapide est décédé en cette année fatidique de 2020. Quant à leur fille, Paula, elle a continué sur la terre gauloise où elle a fait sa vie en tant que mère et grand-mère.
Du groupe de mes collègues, si en 2003, certains se trouvaient en dehors de notre ville Praia de Âncora, aujourd’hui, à l’exception de un ; je ne sais pas où il se trouve, chacun d’entre nous est ici, chacun d’entre nous à sa vie, mais nous nous voyons tous et nous échangeons.
Ceci est ma contribution à la poursuite de cette longe histoire de jumelage entre les villes de Caminha et Pontault-Combault, et soit dit en passant, si je vous me permettez un vœu ou un défi, sera-t-il possible de revivre ce voyage?
Je ne connais pas l’opinion de mes collègues mais je serais heureux, après toutes ces années, de revenir ensemble à Pontault-Combault... Qui sait si cela eut pas arriver...
Un message à tous les acteurs de ce voyage de rêve de 1984 et un message au « peuple » de Pontault-Combault.
José Gaspar/2020